Christophe
L’indice de réparabilité est obligatoire depuis le 1er janvier 2021. Le pictogramme s’invite depuis fin 2022 sur davantage d’objets. En un coup œil, la note sur 10 permet de se faire une idée sur la facilité de réparation d’un appareil au moment de son achat. Mais comment marche réellement l’indice de réparabilité ? Comment est-il attribué ? Quel impact concret pour le consommateur ? Réponse dans cet article.
Qu’est-ce l’indice de réparabilité ?
Vous avez sans doute déjà vu l’indice de réparabilité lors de vos dernières emplettes aux rayons high-tech ou électroménagers. Il se présente sous la forme d’un pictogramme accompagné d’une note sur 10. Plus le score est élevé, plus l’appareil est réparable. Concrètement, la note est calculée suivant plusieurs critères, chacun donnant un certain nombre de points :
- La disponibilité des pièces détachées dans le temps
- La valeur des pièces détachées comparée à celle du produit neuf
- Les outils qu’il faut pour démonter l’objet (par exemple son téléphone portable) et la facilité de l’opération
- La disponibilité de la documentation technique
L’objectif de l’indice de réparabilité est d’encourager le public à réparer plutôt que de jeter afin d’allonger la durée de vie de l’article. La lutte contre l’obsolescence programmée, interdite depuis 2015 en France, est aussi au cœur du dispositif. En magasin, vous avez la possibilité de demander au vendeur le détail de l’indice de réparabilité. Ce dernier est obligé de vous partager la grille fournie du constructeur.
Cependant, on peut regretter que l’établissement de la note revienne au constructeur de l’objet. En effet, il le calcule lui-même suivant un barème donné par le gouvernement français. Celui-ci dépend de la famille de l’article.
Quelles catégories d’objet sont concernées
Depuis le 4 novembre 2022, la liste originelle de cinq types d’articles s’est élargie. Elle contient huit catégories à présent. Bien entendu, la liste peut évoluer dans les prochaines années. Cela est même préférable afin de fournir aux consommateurs les informations nécessaires pour qu’ils puissent faire un choix éclairé lors de leurs achats. Voici la liste complète des biens concernés :
- Aspirateur robot, filaire et sans fil
- lave-linge à hublot et à chargement par dessus
- lave-vaisselle
- nettoyeur à haute pression
- ordinateur portable
- smartphone
- télévision
- tondeuse à gazon électrique
Dès 2024, l’indice de réparabilité deviendra l’indice de durabilité
Après 3 ans de bons et loyaux services, l’indice de réparabilité va disparaître. Il renaitra toutefois de ses cendres. L’indice de durabilité le remplacera vers 2024. Il se présentera sous la même forme que son jeune aîné et comprendra de nouveaux critères de notation. Les contours de l’outil restent néanmoins à définir. Nous savons pour l’instant qu’il devra comporter la fiabilité et la robustesse d’un article.
La France, pionnière en la matière
L’indice de réparabilité est une innovation française qui pourrait bien faire des émules. Trois Européens sur quatre aimeraient pouvoir réparer leurs objets plutôt que de les jeter. C’est pourquoi un texte est en préparation à l’échelle du Vieux Continent. Plusieurs pays ont déjà suivi la France. L’Autriche a mis en place un système de bon afin de subventionner les réparations d’objet jusqu’à 200 euros. D’autres pays, comme la Belgique, le Portugal, le Luxembourg ou la Suède, appliquent une TVA à taux réduit sur les services de réparation de certains types de produits.